Les techniques particulières de mise en oeuvre

Créer un sol
La composition du substrat et sa mise en œuvre dans de bonnes conditions climatiques (pas trop humides) sont essentielles au bon développement des végétaux. Ainsi le sol doit être :
- allégé : par des matériaux poreux plus légers que la terre,
- enrichi en matières organiques : une analyse microbiologique ciblée, l’inoculation de bactéries (service Rhizosol) et mycorhizes (Rhizolsol plus) utiles peut se prévoir lors de la préparation du mélange,
- en volume suffisant, explorable pour les racines : des techniques de surélévation par le façonnage d’un merlon de terre à l’endroit où sont plantés les arbres sont possibles afin de gagner un peu de volume.

Une contrainte de poids
La dimension des arbres à la plantation est souvent contrainte à cause du poids limite pouvant être accepté sur la dalle : souvent 200 à 350 Kg/m² de charge induite pour les arbres, donnée variable selon la construction.
De plus, les éléments suivants sont à prendre en considération :
- accessibilité des lieux,
- taille des arbres,
- conditionnement des arbres (toutes les essences ne supportent pas les conditionnements racines nues),
- prévoir une marge d’évolution pour la prise de masse des plantes.

Le facteur vent
Le contexte très particulier du milieu urbain peut amplifier le phénomène d’accélération du vent par effet Venturi entre les bâtiments. Si le site de plantation est exposé au vent, il faut prévoir des solutions de maintien adaptées comme :
- le haubanage : solution la plus efficace mais demande des supports d’accroche solides (structures fixées en profondeur ou points fixes sur les façades),
- l’ancrage de motte : plus esthétique, mais déconseillé pour les arbres ayant une forte prise au vent et un système racinaire flexible.
La préservation de l’étanchéité ne permet pas toujours de mettre en place des tuteurs, qui risqueraient de perforer le revêtement de fond.

La gestion de l’eau
La gestion hydrique de cet environnement artificiel avec peu d’inertie oblige l’installation d’un système d’arrosage performant. Ainsi il faut prévoir :
- le drainage des substrats : pour une bonne circulation de l’eau et éviter l’asphyxie racinaire,
- un système d’arrosage intégré par goutte-à-goutte : performant et pratique. Il faut toutefois des contrôles et un suivi régulier afin d’apporter les bonnes quantités d’eau,
- un paillage : pour conserver la fraicheur, mais en limitant fortement l’évaporation de l’eau du sol, il peut accentuer un éventuel excès d’eau. Il est préférable de le mettre en place sur une terre réchauffée, afin de ne pas bloquer le démarrage de la végétation.

